CPGE – Témoignages d’anciens élèves #4

2 avril 2021

Passés par Sainte-Marie Lyon, nos anciens élèves nous racontent leur parcours et leur expérience. Ils nous expliquent comment leurs années en classes préparatoires au lycée Saint-Paul les a aidés à atteindre leur but.

Pierre-Antoine Costantini est un ancien élève des classes préparatoires littéraires de 2014 à 2016 à Sainte-Marie Lyon. Il a par la suite intégré Sciences Po en master Affaires Publiques et est aujourd’hui Collaborateur parlementaire au Sénat.

Qu’est-ce que vous retenez de vos années à Sainte-Marie Lyon ?

En bon ancien Khâgneux, je ferai un plan en trois parties : de Sainte Marie je retiens la construction d’amitiés indéfectibles, l’exigence des professeurs et une formation solide tant sur le plan humain qu’intellectuel.

Les amitiés d’abord sont, je crois, le propre de la prépa et plus spécifiquement des Maristes : j’ai découvert une diversité de milieux, d’aspirations et d’idées qui m’ont permis d’avoir de nombreux échanges de qualités. Je revois encore d’anciens camarades très régulièrement avec beaucoup de nostalgie sur ces belles années.

Les professeurs ensuite m’ont beaucoup marqué : derrière leur grande exigence se cache une immense bienveillance (si si : je vous le promets !). Dans l’épreuve, ils savent nous soutenir ; dans l’effort, ils savent nous encourager. Nous sommes (très) loin de l’image souvent donnée dans les médias du professeur souvent un peu distant et dans sa tour d’ivoire.
Enfin je me dois d’évoquer ces heures passées à réfléchir sur la métaphysique ou ces livres d’historiographie médiévale fichés et re-fichés qui sont des moyens de grandir humainement comme intellectuellement. La prépa à Sainte-Marie ne laisse pas indemne : elle interroge, elle met en difficulté pour pousser à se dépasser.

Comment avez-vous construit votre projet d’études, puis professionnel après votre passage à Sainte-Marie Lyon ?

Je peux l’avouer maintenant : je voulais faire une prépa eco (ECS) mais la directrice des prépas de l’époque m’avait dit que mon profil était plutôt littéraire. Sur le coup, je lui ai fait confiance à l’aveugle, avec du recul, je ne la remercierai jamais assez. La Khâgne semble être une « machine à profs » pour ceux qui ne la connaissent pas. Ils ont tort : elle fait certes d’excellents profs (dans mes plus proches amis) mais, pour ne parler que de mon humble personne, elle permet aussi de faire Sciences Po en Affaires Publiques, de découvrir le droit ou la finance, d’exercer comme juriste en ministère pour enfin devenir collaborateur parlementaire au Sénat !

Ma colonne vertébrale est née en Khâgne mais s’est développée après, bien que ses deux vertèbres restent stables : le goût de « la chose publique » (j’étais piètre latiniste mais faisons le cuistre « res publica » en latin) et le désir de servir.
Les parcours sont bien moins linéaires à 25 ans que je ne le pensais à 17 ans, alors vivement les 40 !

Que gardez-vous de votre passage en classes préparatoires à Sainte-Marie Lyon ?

Outre mes belles amitiés et un goût prononcé pour les concours (je n’ai pas dit pour leur réussite !), je garde une méthode et une capacité de travail qui me rendent service au quotidien. Je garde aussi un désir de toujours me dépasser, une ouverture d’esprit et des clefs de compréhension du monde grâce aux « humanités ». Lapidaire, ma réponse ne saurait être exhaustive tant je découvre sans cesse que tel ou tel acquis a ses racines sur les bancs de Sainte-Marie Lyon….